Village situé au sud de Laon, au pied des premières pentes menant vers
les plateaux (où se trouve le hameau de Montbérault)
En 1914, Bruyères-et-Montbérault compte près de 1 000 habitants, qui
voient les Allemands occuper les lieux à partir du début du mois de septembre.
Situé à l’arrière-front du Chemin des Dames, entre Laon et les premières
lignes, le village joue un rôle essentiel dans l’organisation allemande (pour
plus de détails sur l’occupation, voir le site de la mairie : https://bruyeres-et-montberault.fr/fr/rb/289408/bruyeres-pendant-la-guerre-1914-1918).
La préparation de l’offensive Nivelle oblige les Allemands à évacuer
femmes et enfants début mars 1917, tandis que Bruyères subit les premiers gros
dégâts liés aux bombardements français. Le rôle militaire des lieux prend alors
une importance encore plus grande, tout comme sa fonction sanitaire : un
cimetière est créé par les Allemands sur les hauteurs du village (aujourd’hui
près de la cote 112 en montant vers le fort). Le fort de Bruyères (ou fort
Henriot), de style Séré de Rivières et donc désarmé avant la guerre, est aussi
utilisé pour le stockage ou pour les prisonniers, tout comme celui dont il
dépendait, le fort de Montbérault.
Le 13 octobre 1918, Bruyères-et-Montbérault est libéré par les soldats
français du 48e BCP, auquel appartient le soldat René Fleury : « 14-
Départ avec le T.C à 6h ½ matin. Passons par Vailly, traversons l’Ailette (du
côté de Chevregny) (à partir de cet endroit lignes allemandes depuis 1914) (enterrons
2 cadavres français). Lierval, Bruyères (à partir de Bruyères défilé de civils
délivrés). Couchons à Parfondru. » (https://www.lepaysdauge.org/wiki/histoire/augerons-dans-la-grande-guerre/journal-de-guerre-de-rene-fleury.html)
Le village est presque entièrement détruit ; une coopérative est
mise en place pour faciliter la reconstruction (avec Chérêt, Martigny,
Parfondru et Monthenault). Bruyères-et-Montbérault reçoit la Croix-de-guerre en
1920. Sur le monument aux morts figurent les noms de 29 soldats et 11 civils
décédés pendant le conflit. Seuls 675 habitants sont recensés en 1921, avant
que le chiffre remonte progressivement – il est aujourd’hui autour de
1 500.
NB : Le colonel de Gaulle utilise les lieux comme P.C. en mai 1940
et, devenu général, revient quelques années plus tard en pèlerinage : https://bruyeres-et-montberault.fr/fr/rb/289551/le-general-de-gaulle-a-bruyeres
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