vendredi 19 septembre 2008

V comme Vesle

(MAJ décembre 2011)





- Rivière qui prend naissance dans le département de la Marne, à Somme-Vesle
- Environ 140 km
- Elle traverse Reims, Fismes et Braine avant de rejoindre l’Aisne au niveau de Condé-sur-Aisne.



- Pendant le conflit, le secteur est une zone de repos pour les soldats en partance ou arrivant. Elle concentre les bâtiments de soin, les magasins et les réseaux de transport qui alimentent le front tout proche. La vallée reste relativement abritée (surtout après le repli allemand du 18 avril 1917 sur les hauteurs du Chemin des Dames), si ce n’est à l’occasion de raids aériens ou de ponctuels bombardements à très grande distance.

- Pour les Français, le contraste entre le paysage de la Vesle et celui rencontré après l’Aisne est saisissant. C’est le cas par exemple de l’aviateur Jacques d’Arnoux, qui part le 6 septembre 1917 pour une mission pour le « chemin maudit », « sinistre confusion de crêtes et de ravins ». Avant d’y arriver, il décrit le paysage : « le village de Couvrelles noyé de brouillard repose au fond d’une gorge… Cà et là quelques lumières éparses tremblent dans les hameaux noirs… Des vapeurs encore assoupies s’étirent mollement sur Vasseny. Des nappes diaphanes flottent par-dessus à des altitudes différentes. Et cette ligne fumeuse qui fume : c’est la rivière de la Vesle. Près du village de Chassemy, sur les flancs d’un coteau, des brumes alanguies s’accrochent au sommet des bois comme des écharpes de tulle… » (Jacques d’Arnoux, Paroles d’un revenant)


- La Vesle connaît ses premiers « vrais » combats, brefs mais intenses, lors de l’offensive allemande de 1918, les 27-28 mai. Pas plus que l’Aisne cette rivière n’arrête les assaillants, malgré la résistance acharnée des Français et des Britanniques largement inférieurs en nombre.

- Enfin, début août 1918, la Vesle devient pendant plusieurs semaines la ligne de front. En effet, après la 2e bataille de la Marne, les Allemands se replient puis décident de s’accrocher à cette ligne de défense. Face à cela, l’état-major de Foch préfère ne pas s’acharner inutilement et privilégier d’autres fronts. Ce n’est que le 30 septembre que les Français enfoncent le front de la Vesle, devenu très fragile grâce à leur progression au-delà de Soissons.

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