- « Paysan français » et soldat de la première guerre mondiale
- Saint-Loup
(Eure-et-Loir) 1897 – Saint-Loup 1979
- Engagé dans
l’artillerie en 1915 pour échapper à l’infanterie, Ephraïm Grenadou combat dans
la Somme en 1916 puis en Alsace en janvier 1917.
- Il arrive à
Fismes le 15 avril 1917 avec le 227e RAC : « Vous êtes l’armée de poursuite. Vous arriverez quand l’attaque
aura crevé le front allemand. Et alors, en rase campagne ! Vous coucherez
à Laon », lui dit-on. « La
belle poursuite ! On a passé toute la journée [du 16] allongés dans les fossés. » Son
cheval Siméon est tué par un obus allemand (« Quand
on n’a pas le temps de s’occuper des bonshommes qui sont foutus, vous pensez
bien que les chevaux … »). La journée se termine par un recul dans le
désordre (« on était toujours des
mille, mais cette fois on s’en allait »).
- Après un
bref passage en Champagne et une permission, Grenadou puis revient au Chemin
des Dames en août, dans le secteur du bois de Beaumarais « où les Allemands nous avaient cassé la gueule le 16
avril. »
- « J’aimais pas trop les premières
lignes : plus c’est près, plus c’est mauvais. Il y avait ceux qui
voulaient gagner la croix de guerre et qui gagnaient la croix de bois. Pour
passer brigadier, pour une médaille, ils se faisaient tuer. Moi, tu sais, leurs
croix de guerre, ils pouvaient bien se les foutre quelque part. Ce qui
m’intéressait, c’était de rentrer à Saint-Loup. Je suis parti avec la
conviction d’aller à la guerre et d’en revenir. »
- Fin octobre,
le 227e RAC quitte le Chemin des Dames pour l’Italie.
- Ephraïm
Grenadou connaît la notoriété lorsque son voisin, l’écrivain Alain Prévost,
recueille ses souvenirs et publie en 1966 le best-seller Grenadou paysan français (dont les citations sont extraites).
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