Connaître et comprendre le lieu, les hommes, les événements et la mémoire du Chemin des Dames
lundi 30 novembre 2009
A comme Apollinaire (Guillaume)
« Si je mourais là-bas sur le front de l’armée
Tu pleurerais un jour, ô Lou, ma bien aimée,
Et puis mon souvenir s’éteindrait comme meurt
Un obus éclatant sur le front de l’armée
Un bel obus semblable aux mimosas en fleur. »
Lettre à Lou, 30 janvier 1915
- Poète français
- Rome 1880 – Paris 1918
- De nationalité polonaise (son vrai nom est Kostrowitzky), Guillaume Apollinaire tente de s’engager dans l’armée française en 1914 : on le lui refuse en août, puis on l’accepte en décembre (il est naturalisé en 1916).
- Affecté au 38e RAC puis sous-lieutenant au 96e RI, il combat notamment sur le front de Champagne en 1915.
- Début mars 1916, son régiment est affecté au Bois-des-Buttes (près de Pontavert). Apollinaire y est blessé à la tempe le 17 mars par un éclat d’obus qui traverse son casque.
- Après des soins très difficiles (accident cérébral le 4 mai qui entraîne une trépanation) et une longue convalescence, il reprend ses activités littéraires.
- Guillaume Apollinaire meurt de la grippe espagnole le 9 novembre 1918. Il est enterré au Père-Lachaise.
- Une stèle est érigée à l’endroit où il a été blessé grâce à une initiative et à un don d’Yves Gibeau.
A consulter : Le site « Terres des écrivains »
vendredi 27 novembre 2009
C comme Croix-sans-Tête
- Plateau qui est une avancée de celui du Chemin des Dames, situé à l’Est d’Ostel, à quelques hectomètres au Nord de la ferme de la Cour-Soupir
- La zone est en possession des Allemands à partir de septembre 1914, les Anglais puis les Français ne parvenant pas à reprendre pied sur les hauteurs après leur contre-offensive.
- Elle est essentielle car on peut surveiller le ravin d’Ostel d’une part mais aussi, et surtout, le canal de l’Aisne à l’Oise d’autre part. La Croix sans Tête est donc parcourue par un important réseau de tranchées, constituant une deuxième ligne de défense après celle de la vallée vers Soupir : tranchées de Brody, du Courant, etc.
- C’est le 106e RI qui est chargé de « s’emparer des organisations du plateau de la Croix sans Tête » le 16 avril 1917 : il s’agit en théorie du « deuxième bond » du régiment après le franchissement de la première ligne de tranchée située à Soupir (en rouge sur la carte).
- Les soldats franchissent le bois des Gouttes d’Or mais sont stoppés sur les hauteurs par des réseaux de barbelés et des mitrailleuses.
- A 16h50, le général de la 56e DI (dont il dépend) écrit qu’ « il faut que l’offensive se poursuive avec énergie de manière à prendre pied ce soir même sur le plateau de la Croix sans Tête. » Le régiment reprend l’offensive, aidé par le seul 49e BCP ; en effet, « le 65e BCP qui devait opérer à la droite du bataillon, ne peut être trouvé. » « Les mitrailleuses continuent à tirer, l’obscurité, le terrain marécageux et boisé, rendent l’avance très difficile. Les compagnies s’organisent sur place et passent la nuit en alertes continuelles, à cause des patrouilles ennemies. »
- Le bilan du 16 avril pour le régiment est de 51 tués, 170 blessés, 36 disparus et 16 prisonniers.
- Après une nuit « relativement calme », l’attaque est censée se poursuivre le 17 mais est finalement annulée à 5h30 (« La journée se passe dans le plus grand calme, le terrain conquis est organisé. ») puis prévue à 17h30. Quelques avancées ont lieu à droite, dans le bois de la Bovette, vers la caverne de Coblentz, mais le plateau n’est toujours pas pris.
- Bilan : 19 morts, 96 blessés, 10 disparus.
- Le 18, la progression est plus efficace, notamment avec la prise de la caverne de Coblentz (environ 200 prisonniers sont capturés) et l’avancée dans le vallon d’Ostel. « Le 106e poursuit sa marche en avant, protégé par une rafale de neige, qui rend les plus grands services en masquant notre mouvement, et nous permet, sans pertes, d’atteindre la 2e position ennemie et de pousser plus loin. » Ceci entraîne un retrait allemand du plateau de la Croix sans Tête. « Tous nos éléments avancés aperçoivent sur tout le front les boches s’enfuyant dans le plus grand désordre, batteries attelées, colonnes d’infanterie sur lesquelles le feu de nos mitrailleuses est ouvert. »
- Les anciennes tranchées allemandes sont intégrées au système défensif français. Le bilan n’est « que » de 5 morts et 32 blessés.
- Le 19, le front atteint la proximité du Chemin des Dames lui-même (en bleu sur la carte). Le plateau de la Croix sans Tête et les ravins qui l’encadrent sont entièrement en possession des Français (bilan : 2 morts et 9 blessés)
- Le 106e RI est relevé par le 350e dans la nuit du 19 au 20 et va cantonner à Brenelle.
Source : JMO du 106e RI
mercredi 25 novembre 2009
V comme Villers-Franqueux
- Village de la Marne proche de la D 1044 et de l’A 26, à quelques kilomètres de Loivre et Courcy
- 300 habitants
- Après la contre-offensive de septembre 1914, Villers-Franqueux est à proximité du front, aux mains des Français. C’est une base arrière lors des attaques vers le canal de l’Aisne à la marne et le fort de Brimont.
- Le village connaît donc une très grande activité au moment de l’offensive Nivelle, au printemps 1917. Georges Guynemer y remporte une de ses dernières victoires, en juillet.
- Le 28 mai 1918, Villes-Franqueux est pris par les Allemands, qui le conservent jusqu’au début du mois d’octobre.
- Le village subit des destructions importantes, comme ses voisins. L’église Saint-Théodulphe est reconstruite dans un style très moderne. Au recensement de 1911, 293 personnes vivaient à Villers-Franqueux ; il n’y en a plus que 207 à celui de 1921.
_
- 300 habitants
- Après la contre-offensive de septembre 1914, Villers-Franqueux est à proximité du front, aux mains des Français. C’est une base arrière lors des attaques vers le canal de l’Aisne à la marne et le fort de Brimont.
- Le village connaît donc une très grande activité au moment de l’offensive Nivelle, au printemps 1917. Georges Guynemer y remporte une de ses dernières victoires, en juillet.
- Le 28 mai 1918, Villes-Franqueux est pris par les Allemands, qui le conservent jusqu’au début du mois d’octobre.
- Le village subit des destructions importantes, comme ses voisins. L’église Saint-Théodulphe est reconstruite dans un style très moderne. Au recensement de 1911, 293 personnes vivaient à Villers-Franqueux ; il n’y en a plus que 207 à celui de 1921.
_
dimanche 22 novembre 2009
C comme Coty (René)
- Homme politique français
- Le Havre 1882 – Le Havre 1962
- Avocat, René Coty obtient son premier mandant électoral en 1907.
- Engagé volontaire au sein du 129e RI (il avait été réformé car « trop maigre »), il participe notamment à la bataille de Verdun.
- En 1917, le régiment de René Coty est envoyé pour combattre sur le Chemin des Dames (dans le secteur de Laffaux), mais un mouvement de mécontentement des soldats éclate le 28 mai, près de Soissons. Quatre soldats sont fusillés et le régiment est éloigné.
- Le 129e RI participe à la contre-offensive alliée de 1918 et combat à nouveau près de Laffaux début septembre.
- René Coty devient député en 1923 et poursuit sa carrière politique qui le mènera jusqu’à la présidence de la République en 1953.
_
- Le Havre 1882 – Le Havre 1962
- Avocat, René Coty obtient son premier mandant électoral en 1907.
- Engagé volontaire au sein du 129e RI (il avait été réformé car « trop maigre »), il participe notamment à la bataille de Verdun.
- En 1917, le régiment de René Coty est envoyé pour combattre sur le Chemin des Dames (dans le secteur de Laffaux), mais un mouvement de mécontentement des soldats éclate le 28 mai, près de Soissons. Quatre soldats sont fusillés et le régiment est éloigné.
- Le 129e RI participe à la contre-offensive alliée de 1918 et combat à nouveau près de Laffaux début septembre.
- René Coty devient député en 1923 et poursuit sa carrière politique qui le mènera jusqu’à la présidence de la République en 1953.
_
jeudi 19 novembre 2009
B comme Blanc-Sablon
- Château proche de Craonnelle, sur les hauteurs.
- A l’origine, le château de Blanc-Sablon est peut-être un pavillon de chasse.
- Il est cité dans les Cahiers de guerre de Vincent Constant en octobre 1914. « Tous les soirs nous couchons à Cuiry-lès-Chaudardes où nous sommes tranquilles. De là on monte au Château du Blanc Sablon où le patron du château fut fusillé par les Français. C'était un espion. »
- Le château du Blanc Sablon est à proximité immédiate de la ligne de front entre 1914 et 1917. Il est le point de rassemblement des soldats français avant l’offensive Nivelle (le 33e RI par exemple). On y trouve aussi un poste de secours.
- Il est entièrement détruit par le conflit, et reconstruit au même endroit mais en plus petit.
A consulter : la Base Mérimée
- A l’origine, le château de Blanc-Sablon est peut-être un pavillon de chasse.
- Il est cité dans les Cahiers de guerre de Vincent Constant en octobre 1914. « Tous les soirs nous couchons à Cuiry-lès-Chaudardes où nous sommes tranquilles. De là on monte au Château du Blanc Sablon où le patron du château fut fusillé par les Français. C'était un espion. »
- Le château du Blanc Sablon est à proximité immédiate de la ligne de front entre 1914 et 1917. Il est le point de rassemblement des soldats français avant l’offensive Nivelle (le 33e RI par exemple). On y trouve aussi un poste de secours.
- Il est entièrement détruit par le conflit, et reconstruit au même endroit mais en plus petit.
A consulter : la Base Mérimée
lundi 16 novembre 2009
N comme Naegelen (René)
« Le Chemin des Dames, dont le nom évoque toute la galanterie du XVIIIe siècle et qu’on imaginerait volontiers sous de charmants ombrages, est un plateau nu et désolé, déchiré par le fer, frémissant sous les coups. » (Les Suppliciés)
- Journaliste et homme politique français
- Belfort 1894 – La Villeneuve (Haute-Vienne) 1976
- Apprenti pâtissier, René Naegelen adhère à la SFIO en 1911.
- Il est mobilisé en 1915 au sein du 172e RI, participant aux combats en Champagne puis à ceux de Verdun et de la Somme en 1916.
- En décembre 1916, son régiment est envoyé dans l’Aisne, alors « secteur calme ». Il suit les Allemands dans leur repli sur la ligne Hindenburg en mars 1917 (Margival, Pont-Rouge) puis observe de près les préparatifs de l’offensive Nivelle.
« Et cette nuit-là, tandis que , torturés, geignent des milliers d’hommes, Montmartre étincelle. […] L’orchestre entame un tango langoureux, les couples s’enlacent, des bouteilles de champagne sautent joyeusement, pendant que, là-bas, un petit gars de la classe 15 implore une peu d’eau et qu’un blessé se traîne douloureusement jusqu’à l’entonnoir d’un 150 pour happer un peu d’eau verdâtre. Paris s’illumine, mais le vers Chemin des Dames, le ciel invisible descend sur les hommes comme pour les écraser. »
Les Suppliciés (16 avril 1917)
- Le 16 avril, il attaque dans le secteur de Soupir, vers le bois des Gouttes d’Or puis Ostel. Relevé le 21, il apprend la mort de son frère à Craonne quelques jours plus tôt.
- Du 8 au 23 mai, René Naegelen remonte en première ligne dans le secteur de la ferme des Bovettes. Il y apprend par les soldats chargés du ravitaillement les nouvelles des mutineries.
- En retrait dans les Vosges, le 172e RI combat ensuite au printemps 1918 en Picardie puis participe à la 2e bataille de la Marne.
- Après la guerre, il devient journaliste (notamment pour Le Populaire, tout en essayant, en vain, de devenir député sous les couleurs de la SFIO (il est finalement élu brièvement, en 1946, dans l’Assemblée constituante).
- En 1927, il publie Les Suppliciés. Histoire vécue. Il s’agit du témoignage fidèle de ce qu’il a vécu, le seul élément inventé étant le nom de son héros.
- NB : René est le frère cadet de Marcel-Edmond Naegelen, député socialiste, ministre de l’Education entre 1946 et 1948 puis Gouverneur général de l’Algérie jusqu’en 1951.
Sources principales : CRID 14-18 et site de l’Assemblée nationale
- Journaliste et homme politique français
- Belfort 1894 – La Villeneuve (Haute-Vienne) 1976
- Apprenti pâtissier, René Naegelen adhère à la SFIO en 1911.
- Il est mobilisé en 1915 au sein du 172e RI, participant aux combats en Champagne puis à ceux de Verdun et de la Somme en 1916.
- En décembre 1916, son régiment est envoyé dans l’Aisne, alors « secteur calme ». Il suit les Allemands dans leur repli sur la ligne Hindenburg en mars 1917 (Margival, Pont-Rouge) puis observe de près les préparatifs de l’offensive Nivelle.
« Et cette nuit-là, tandis que , torturés, geignent des milliers d’hommes, Montmartre étincelle. […] L’orchestre entame un tango langoureux, les couples s’enlacent, des bouteilles de champagne sautent joyeusement, pendant que, là-bas, un petit gars de la classe 15 implore une peu d’eau et qu’un blessé se traîne douloureusement jusqu’à l’entonnoir d’un 150 pour happer un peu d’eau verdâtre. Paris s’illumine, mais le vers Chemin des Dames, le ciel invisible descend sur les hommes comme pour les écraser. »
Les Suppliciés (16 avril 1917)
- Le 16 avril, il attaque dans le secteur de Soupir, vers le bois des Gouttes d’Or puis Ostel. Relevé le 21, il apprend la mort de son frère à Craonne quelques jours plus tôt.
- Du 8 au 23 mai, René Naegelen remonte en première ligne dans le secteur de la ferme des Bovettes. Il y apprend par les soldats chargés du ravitaillement les nouvelles des mutineries.
- En retrait dans les Vosges, le 172e RI combat ensuite au printemps 1918 en Picardie puis participe à la 2e bataille de la Marne.
- Après la guerre, il devient journaliste (notamment pour Le Populaire, tout en essayant, en vain, de devenir député sous les couleurs de la SFIO (il est finalement élu brièvement, en 1946, dans l’Assemblée constituante).
- En 1927, il publie Les Suppliciés. Histoire vécue. Il s’agit du témoignage fidèle de ce qu’il a vécu, le seul élément inventé étant le nom de son héros.
- NB : René est le frère cadet de Marcel-Edmond Naegelen, député socialiste, ministre de l’Education entre 1946 et 1948 puis Gouverneur général de l’Algérie jusqu’en 1951.
Sources principales : CRID 14-18 et site de l’Assemblée nationale
samedi 14 novembre 2009
L comme Lutzow
- Tranchée allemande du bastion de Chevreux, à l’Est de Craonne (elle tire son nom d’un militaire prussien de l’époque napoléonienne)
- La tranchée de Lutzow est la 3e position défensive de la première ligne allemande dans la zone des « courtines » situées au Nord du bois de Beaumarais (Clairière, Sablière, Carrière, Persane). C’est l’un des premiers objectifs lors de l’offensive Nivelle en 1917, pour dégager la route vers Corbeny.
- Le 208e RI est chargé de l’offensive dans ce secteur. Mais il signale dès avant le 16 que la préparation d’artillerie n’a pas détruit les abris de mitrailleuses allemandes dans le bois de Mandoline, située juste devant la tranchée.
De plus, le colonel qui commande le régiment est coupé de l’arrière, les lignes téléphoniques ayant été endommagés par les obus allemands. « De très rares agents de liaison arrivaient de l’avant, entre deux rafales, avec des renseignements pratiquement nuls. » Il tente donc en fin de journée de parvenir à cette « obsédante tranchée de Lutzow » mais revient en loques, sans succès.
Aucune progression n’est possible et les pertes sont terribles. Le régiment doit être organisé dans les jours suivants (sources : Adrien Zeller cité par A. Loez dans N. Offenstadt (dir.), op. cit., page 200 ; JMO du 208e RI, pages 9 et 10)
- Le 17 avril, le 27e BCA attaque la tranchée, sans succès (selon certaine sources, il y parvient mais ne peut s’y maintenir). Un statu quo s’établit alors, aucun des deux armées ne parvenant à prendre le dessus malgré les bombardements intensifs.
- Le 22 mai, le 77e RI tente à nouveau de progresser vers la tranchée de Lutzow.
Il a trois objectifs successifs : la Courtine de la Clairière, la tranchée Turque et enfin la tranchée de Lutzow. « La 1ère vague atteint le 1er objectif avant que le barrage ait été levé. » « Le mouvement en avant se continue suivant de très près le barrage mobile. Le terrain est complètement bouleversé ; la tranchée Turque est inexistante ; quelques débris de rails indiquent vaguement la place d’une voie ferrée étroite. » Mais le bataillon formant l’avant du régiment est coupé en deux ; un peloton doit permettre la réunion et « boucher ce trou. Il progresse de trou d’obus en trou d’obus sous le feu des mitrailleuses de gauche » et parvient à mettre pied dans la partie droite de la tranchée Lutzow.
Pendant plusieurs heures, « la situation reste inchangée sous le feu des deux artilleries. » Le 23 dans la soirée, les Allemands tentent une contre-attaque, qui est repoussée.
Le 24, un seul bataillon du régiment reste en ligne pour aider le 32e RI dans une nouvelle poussée. Il progresse dans la tranchée mais ne contrôle toujours pas l’extrémité gauche de celle-ci. Ce bataillon rejoint ensuite l’ensemble du régiment en repos à l’arrière.
(JMO du 77e RI, pages 48 à 52)
- Dans les jours suivants, les Français parviennent à progresser, toujours très difficilement. Ils atteignent la ligne allemande suivante, les tranchées du Marteau et de l’Enclume. Cf. la carte de la 47e DI en date du 5 juin.
_
jeudi 12 novembre 2009
A comme Aisne dévastée
- Association aidant à la reconstruction du département
- L’Aisne dévastée est créée en 1917, sous le patronage de personnalités locales et nationales. L’œuvre est notamment gérée par des dames de la haute bourgeoisie. (source : Caverne du Dragon, Dossier de presse de l’exposition « Après la guerre », page 9)
- Une cloche de l’église de Chevregny, par exemple, est offerte par l’Aisne dévastée et la Croix Rouge américaine.
- A voir: une affiche de l’Aisne dévastée réalisée par Théophile Steinlen
- NDLA : L’Aisne dévastée est aussi le titre d’un film de 36 minutes réalisé par Denis Rolland à partir des images d’archives issues du survol des zones de combat par un dirigeable fin 1918 / début 1919.
_
- L’Aisne dévastée est créée en 1917, sous le patronage de personnalités locales et nationales. L’œuvre est notamment gérée par des dames de la haute bourgeoisie. (source : Caverne du Dragon, Dossier de presse de l’exposition « Après la guerre », page 9)
- Une cloche de l’église de Chevregny, par exemple, est offerte par l’Aisne dévastée et la Croix Rouge américaine.
- A voir: une affiche de l’Aisne dévastée réalisée par Théophile Steinlen
- NDLA : L’Aisne dévastée est aussi le titre d’un film de 36 minutes réalisé par Denis Rolland à partir des images d’archives issues du survol des zones de combat par un dirigeable fin 1918 / début 1919.
_
dimanche 8 novembre 2009
A comme Automne
mercredi 4 novembre 2009
F comme Fuleta
- Tranchée allemande et creute situées en limite de plateau, au sud de Cerny-en-Laonnois (à proximité de l’actuel cimetière militaire)
- Le 16 avril 1917, à 6 heures, le régiment de tirailleurs marocains attaque dans le ravin de Chivy. « Les Marocains se retrouvent dans un piège " classique " du Chemin des Dames. Au passage des assaillants, les Allemands rentrent dans des abris souterrains, des grottes, les fameuses creutes de la région, puis ressortent, mettant en batterie une ou plusieurs mitrailleuses ; les assaillants se retrouvent alors pris entre deux feux : c'est ce qui arrive aux tirailleurs coincés au fond du ravin de Chivy. » (http://www.edulyautey.org/~marocomb/articles.php?lng=fr&pg=65) Il parvient cependant à s’emparer de la tranchée, dans laquelle il se réorganise après ses très grosses pertes, avant d’attaquer le bois du Paradis.
- Le front se stabilise ensuite pendant plusieurs mois à proximité de la tranchée intégrée au système défensif français, près du Chemin des Dames et de la sucrerie de Cerny.
- Début mai, c’est le refus de remonter en ligne dans la tranchée de Fuleta qui entraîne la mutinerie au sein du 321e RI, notamment la désertion d’Auguste Jaumes.
Le plateau vers Cerny vu depuis Chivy
mardi 3 novembre 2009
H comme Hermonville
(MAJ septembre 2010)
- Village de la Marne, à l’est de l’A26, sur les premières pentes qui mènent aux plateaux du sud de l’Aisne
- 1 300 habitants
- Un millier de personnes environ vivent à Hermonville quand éclate la guerre. Un temps envahi par les Allemands, le village est en possession des Français pendant presque toute la guerre. Il est situé à proximité immédiate du front et des combats pour la possession de Loivre et le contrôle du canal de l’Aisne à la Marne.
- C’est donc un lieu très fréquenté par les soldats au repos et une réserve pour les attaques françaises ; on y trouve aussi un centre de soins et un cimetière (407 tombes françaises et 99 allemandes, déplacées après-guerre)
- Roland Dorgelès y séjourne longuement au début de 1915. « Hermonville se vide. Emus par les derniers « coups durs », les habitants f… le camp. 200 sont partis, dont la plupart des commerçants. Tas d’idiots !! Restant là, ils n’ont rien à craindre. S’ils s’en vont, la troupe va prendre possession de leurs bicoques, et mon Dieu, ils ne retrouveront rien de ce qui peut être transformé en bois de chauffage : buffets, portes, persiennes, tables, etc. » (lettre du 24 février 1915)
- En avril 1917, il sert de base arrière à l’armée française, qui s’abrite notamment dans ses champignonnières.
Voir par exemple les cahiers de Constant Vincent (60e RI).
- Les 87e et 272e RI, qui y séjournent dans les premiers jours de mai, connaissent plusieurs abandons de poste. (CRID 14-18)
- Hermonville est occupé par les Allemands de la fin mai à octobre 1918, ce qui cause maintes destructions (endommageant fortement, notamment, la sublime église Saint-Sauveur et son porche magnifique) et parachève la fuite d’une grande partie de la population.
- En conséquence de quoi, Hermonville ne retrouve pas après-guerre sa population antérieure : il n’y a que 790 habitants recensés en 1921, et à peine 700 dans les années 1930. La guerre et l’exode rural ont fait leur œuvre.
- Hermonville reçoit la Croix-de-guerre en octobre 1920.
- En bordure du village, à proximité des vignes, on a aménagé un cimetière britannique dans lequel repose 244 soldats, morts pour la plupart lors de l’offensive surprise allemande du 27 mai 1918.
_
- Village de la Marne, à l’est de l’A26, sur les premières pentes qui mènent aux plateaux du sud de l’Aisne
- 1 300 habitants
- Un millier de personnes environ vivent à Hermonville quand éclate la guerre. Un temps envahi par les Allemands, le village est en possession des Français pendant presque toute la guerre. Il est situé à proximité immédiate du front et des combats pour la possession de Loivre et le contrôle du canal de l’Aisne à la Marne.
- C’est donc un lieu très fréquenté par les soldats au repos et une réserve pour les attaques françaises ; on y trouve aussi un centre de soins et un cimetière (407 tombes françaises et 99 allemandes, déplacées après-guerre)
- Roland Dorgelès y séjourne longuement au début de 1915. « Hermonville se vide. Emus par les derniers « coups durs », les habitants f… le camp. 200 sont partis, dont la plupart des commerçants. Tas d’idiots !! Restant là, ils n’ont rien à craindre. S’ils s’en vont, la troupe va prendre possession de leurs bicoques, et mon Dieu, ils ne retrouveront rien de ce qui peut être transformé en bois de chauffage : buffets, portes, persiennes, tables, etc. » (lettre du 24 février 1915)
- En avril 1917, il sert de base arrière à l’armée française, qui s’abrite notamment dans ses champignonnières.
Voir par exemple les cahiers de Constant Vincent (60e RI).
- Les 87e et 272e RI, qui y séjournent dans les premiers jours de mai, connaissent plusieurs abandons de poste. (CRID 14-18)
- Hermonville est occupé par les Allemands de la fin mai à octobre 1918, ce qui cause maintes destructions (endommageant fortement, notamment, la sublime église Saint-Sauveur et son porche magnifique) et parachève la fuite d’une grande partie de la population.
- En conséquence de quoi, Hermonville ne retrouve pas après-guerre sa population antérieure : il n’y a que 790 habitants recensés en 1921, et à peine 700 dans les années 1930. La guerre et l’exode rural ont fait leur œuvre.
- Hermonville reçoit la Croix-de-guerre en octobre 1920.
- En bordure du village, à proximité des vignes, on a aménagé un cimetière britannique dans lequel repose 244 soldats, morts pour la plupart lors de l’offensive surprise allemande du 27 mai 1918.
_