- Château et ferme situés sur le plateau, au Nord de Vailly-sur-Aisne
- Le château de Rouge-Maison est aux mains des Allemands à partir de septembre 1914, les Alliés ne parvenant pas à remettre le pied sur le plateau dans cette zone, encore plus après le coup de main allemand de janvier 1915, qui leur assure quelques positions en rive gauche de l’Aisne.
- Le château est presqu’entièrement ruiné lors de ces premiers combats.
- Le 18 avril 1917, dans la soirée, le 355e RI (soutenu par les Tirailleurs sénégalais) s’empare des ruines du château. L’avancée française a été très difficile : on trouve en effet plusieurs creutes à proximité du château, qui dominent la pente et la vallée, dont la creute Prinz Frederick Karl.
- Début juin, les régiments qui combattent sur le Chemin des dames (secteur des Bovettes) y installent leur PC.
- En 1918, les soldats américains séjournent dans la zone, laissant leurs traces dans les creutes.
- Totalement détruit par le conflit, le château de Rouge-Maison est reconstruit, sur un emplacement légèrement différent de l’original.
Voir les cartes postales anciennes du château :
http://dumultien.over-blog.fr/
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Connaître et comprendre le lieu, les hommes, les événements et la mémoire du Chemin des Dames
samedi 18 juillet 2009
mardi 14 juillet 2009
B comme Beaumarais
- Bois situé entre Craonne et l’Aisne (orthographié parfois « Beau Marais »)
- Pendant la majeure partie du conflit, le bois de Beaumarais est en secteur français, mais à proximité immédiate de la ligne de front (le 16 avril 1917, celle-ci passe dans la partie Nord du bois, entre Craonnelle et la ferme du Temple).
- « En avril 1915, le commandant Chassery [du 36e RI] prend l’initiative d’y construire avec les hommes du 3e bataillon [une] chapelle en bois dédiée à Jeanne d’Arc. Après la guerre, un monument à la mémoire des 3 000 tués du 36e RI a été élevé à l’emplacement de la chapelle en bordure de la D 89 entre Craonne et Pontavert. » (Lettre du Chemin des Dames, HS n°2)
- C’est un lieu de séjour fréquent pour les soldats français, qui y vivent dans des conditions très humides. « Nous sommes dans le Bois de Beau Marais, il est effectivement situé dans un marais. Il y a de l’eau partout, jusque dans nos gourbis en tôle ondulée cimentée. Il nous faut mettre des caillebotis partout. Il y a des canards sauvages qui font leur nid dans les joncs. » (Paul Clerfeuille, 273e RI, 11 avril 1918, cité dans la Lettre du Chemin des Dames, HS n°2)
- Le bois de Beau Marais souffre évidemment de nombreuses destructions et doit être totalement remis en valeur après la guerre.
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lundi 13 juillet 2009
J comme Jaurès (Louis)
- Soldat français
- (Dordogne) 1898 – Pernant 1918
- Le fils de Jean Jaurès (à ne pas confondre avec son oncle, qui porte le même prénom) s’engage dès 1915, à 17 ans. « Quand on a l’honneur d’être le fils de Jean Jaurès, on doit donner l’exemple : l’internationalisme philosophique n’est point incompatible avec la défense de la patrie quand la vie de celle-ci est en jeu. »
- En 1918, il est au Chemin des Dames, aspirant au 10e Bataillon de chasseurs à pied. Lors de l’offensive Ludendorff, il est gravement blessé le 3 juin, à Chaudun, près de Soissons ; il meurt peu après, à Pernant.
- Une stèle à son honneur est aujourd’hui dressée à Chaudun, sur la place du village.
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- (Dordogne) 1898 – Pernant 1918
- Le fils de Jean Jaurès (à ne pas confondre avec son oncle, qui porte le même prénom) s’engage dès 1915, à 17 ans. « Quand on a l’honneur d’être le fils de Jean Jaurès, on doit donner l’exemple : l’internationalisme philosophique n’est point incompatible avec la défense de la patrie quand la vie de celle-ci est en jeu. »
- En 1918, il est au Chemin des Dames, aspirant au 10e Bataillon de chasseurs à pied. Lors de l’offensive Ludendorff, il est gravement blessé le 3 juin, à Chaudun, près de Soissons ; il meurt peu après, à Pernant.
- Une stèle à son honneur est aujourd’hui dressée à Chaudun, sur la place du village.
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samedi 11 juillet 2009
C comme Cuissy-et-Gény
- Village du versant Sud du plateau (au Nord d’Oeuilly et de Pargnan)
- 70 habitants
- Le village de Cuissy et la ferme de Gény sont réunis en une seule commune au moment de la Révolution. La ferme est une abbaye fondée au XIIe siècle, transformée en ferme et en manufacture de teintures.
- Cuissy-et-Gény compte environ 130 habitants en 1914.
- Le village, récupéré par les Français en septembre 1914, est à proximité de la ligne de front, relativement à l’abri. Lui et ses creutes servent de point de départ et de lieu de repos aux combattants d’avril 1917.
- Après guerre, la population a fortement chuté : seulement 78 habitants au recensement de 1921 (un peu plus d’une centaine dans les années 1930).
mardi 7 juillet 2009
M comme Maizy
- Village de la rive gauche de l’Aisne, face à Beaurieux
- 400 habitants
- Près de 400 personnes vivent déjà à Maizy lorsque les Allemands franchissent l’Aisne fin août 1914. Après la reprise du village, Maizy devient un poste arrière pour l’armée française.
- C’est là où le commandant Bossut est inhumé une première fois, le 16 avril 1917, dans le cimetière communal.
- « Le 12 juin 1917, au petit matin, 3 mutins du 18e RI sont fusillés à Maizy.
Placé en réserve au moment de l'offensive Nivelle, le 16 avril 1917, le 18ème R.I. paya un très lourd tribut, à partir du 4 mai, lors de la prise de Craonne et du plateau de Californie : 40% de pertes. Plus tard, le 27 mai 1917, alors que le régiment venait d'être mis au repos à Villers-sur-Fère, apprenant qu'ils devaient remonter en première ligne, des incidents éclatèrent, les hommes refusèrent de monter dans les camions.
Les mutineries éclataient dans l'armée française. Au 18ème R.I., douze hommes furent déférés devant le conseil de guerre, le 7 juin, et cinq furent condamnés à mort pour "révolte sous les armes". L'un deux fut gracié, un autre [NDLA : Vincent Moulia] parvint à s'échapper (il sera d'ailleurs contraint de s'exiler en Espagne jusque dans les années 30) et trois furent fusillés. »
(Source : Mémorial virtuel du ChdD)
- Assez peu détruit en 1918, Maizy compte près de 350 habitants au recensement de 1921.
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- 400 habitants
- Près de 400 personnes vivent déjà à Maizy lorsque les Allemands franchissent l’Aisne fin août 1914. Après la reprise du village, Maizy devient un poste arrière pour l’armée française.
- C’est là où le commandant Bossut est inhumé une première fois, le 16 avril 1917, dans le cimetière communal.
- « Le 12 juin 1917, au petit matin, 3 mutins du 18e RI sont fusillés à Maizy.
Placé en réserve au moment de l'offensive Nivelle, le 16 avril 1917, le 18ème R.I. paya un très lourd tribut, à partir du 4 mai, lors de la prise de Craonne et du plateau de Californie : 40% de pertes. Plus tard, le 27 mai 1917, alors que le régiment venait d'être mis au repos à Villers-sur-Fère, apprenant qu'ils devaient remonter en première ligne, des incidents éclatèrent, les hommes refusèrent de monter dans les camions.
Les mutineries éclataient dans l'armée française. Au 18ème R.I., douze hommes furent déférés devant le conseil de guerre, le 7 juin, et cinq furent condamnés à mort pour "révolte sous les armes". L'un deux fut gracié, un autre [NDLA : Vincent Moulia] parvint à s'échapper (il sera d'ailleurs contraint de s'exiler en Espagne jusque dans les années 30) et trois furent fusillés. »
(Source : Mémorial virtuel du ChdD)
- Assez peu détruit en 1918, Maizy compte près de 350 habitants au recensement de 1921.
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samedi 4 juillet 2009
Beaulne (Mont de)
- Avancée du plateau du Chemin des Dames vers le Sud, juste au-dessus de Moussy-Verneuil.
- L’éperon de Beaulne qui sépare la vallée des Grelines et celle des hameaux de Beaulne et de Chivy.
- L’altitude est autour de 160 mètres (162 mètres maximum)
- De septembre 1914 à avril 1917, la ligne de front partage l’éperon.
- Les mitrailleuses allemandes installées sur les hauteurs bloquent les assauts français le 16 avril 1917 (146e et 153e RI). Mais les avancées dans le ravin des Grelines, vers Braye et au-delà de Chivy obligent les Allemands à reculer (en bon ordre) jusqu’au Chemin des Dames lui-même, où le front se fige jusqu’à l’automne.
(informations cartographiques réalisées à partir du JMO du 146e RI, avril 1917 page 20 :
http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/jmo/img-viewer/26_N_695_006/viewer.html)
Extraits des carte et photographie aérienne provenant de l’IGN (Géoportail)
vendredi 3 juillet 2009
S comme Saint-Thomas
- Village localisé 5 kilomètres au Nord de Corbeny.
- 70 habitants
- Au-dessus de Saint-Thomas se trouve l’oppidum très vaste dit Camp des Romains (Vieux Laon). C’est sans doute le Bibrax cité par César dans la Guerre des Gaules.
- Saint-Thomas compte 120 habitants en 1914. Le village est occupé par les Allemands pendant toute la durée de la guerre et en subit les conséquences : réquisitions, travail forcé, évacuation avant l’offensive Nivelle.
- Les destructions ne sont pas considérables, liées surtout aux combats de 1918.
- La population perd quelques unités au recensement de 1921.
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- 70 habitants
- Au-dessus de Saint-Thomas se trouve l’oppidum très vaste dit Camp des Romains (Vieux Laon). C’est sans doute le Bibrax cité par César dans la Guerre des Gaules.
- Saint-Thomas compte 120 habitants en 1914. Le village est occupé par les Allemands pendant toute la durée de la guerre et en subit les conséquences : réquisitions, travail forcé, évacuation avant l’offensive Nivelle.
- Les destructions ne sont pas considérables, liées surtout aux combats de 1918.
- La population perd quelques unités au recensement de 1921.
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