Connaître et comprendre le lieu, les hommes, les événements et la mémoire du Chemin des Dames
dimanche 31 août 2008
C comme CRID 14-18
- Association française « loi 1901 » de chercheurs et d’historiens fondée le 12 novembre 2005.
- Il est préside par Frédéric Rousseau ; parmi ses membres on trouve Nicolas Offenstadt, Rémy Cazals, Denis Rolland, Nicolas Mariot, André Bach, André Loez, etc.
- Le siège social est la mairie de Craonne.
- Le CRID a une vocation de recherche scientifique mais aussi de mise en pratique pédagogique. Il organise diverses manifestations, notamment des colloques. Son site internet est riche et passionnant : ressources, lexiques, actualités, publications, pistes pédagogiques, forum. Il comprend notamment un dictionnaire des témoignages.
- Dans le débat entre historiens français, le CRID prend position contre « l’Ecole de Péronne » et défend la thèse de la contrainte contre celle du consentement lorsqu’il s’agit d’expliquer comment les soldats ont tenu pendant le conflit.
- Site internet du CRID
I comme Italiens
- L’Italie entre en guerre en 1915 du côté de la Triple Entente, bien qu’alliée avant 1914 avec l’Allemagne et l’Autriche-Hongrie.
- Début 1918, elle envoie 40 000 soldats (deux divisions d’infanterie) sur le front français, qui arrivent le 10 avril.
- Les Italiens combattent au Sud de Reims puis sur l’Aisne fin septembre et début octobre : ils reprennent Soupir, sont bloqués dans le ravin de Braye, avancent finalement jusqu’à Cerny et progressent en direction de Sissone, malgré une très forte résistance allemande.
- Le bilan est lourd : plus de 5 000 morts (450 seulement sont rapatriés en Italie), 10 000 blessés.
- En 1920, un cimetière militaire italien est créé près de Soupir, au lieu-dit du Mont Sapin. Il rassemble 593 corps.
C comme CCCD
Son président actuel est Noël Genteur, le maire de Craonne.
Le site de la CCCD
A comme Aisne (02)
- Il fait partie des 83 créés en 1790.
- 7 370 km²
- 540 000 habitants
- Préfecture : Laon
- Sous-préfectures : Soissons, Saint-Quentin, Château-Thierry, Vervins
NB : Le Conseil général de l’Aisne accomplit un travail formidable dans la mise en valeur de la mémoire du premier conflit mondial, en particulier de la bataille du Chemin des Dames. On peut citer comme initiatives remarquables le Portail du Chemin des Dames, la publication de hors-série excellents et très riches consacrés aux 90e anniversaire de la bataille et de la fin de la guerre.
Le site du Conseil général de l’Aisne
C comme Choléra
- Ferme disparue située près de Berry-au-Bac sur la D 1044, aujourd’hui sur un rond-point anonyme très fréquenté et peu propice à la mémoire et au recueillement.
- En 1917, la ferme se trouve sur la ligne de front entre Français et Allemands.
- La ferme du Choléra est une zone de combats très durs, qui marquent les combattants.
- C’est le lieu d’où partent les chars d’assaut, le 16 avril 1917, pour leur premier engagement dans l’armée française.
- Aujourd’hui, un calvaire construit après-guerre domine cette étendue vide (mise à part la circulation automobile !). De nombreuses plaques sont apposées à sa base. L’une d’elle dit : « Ossements qu’animait un fier souffle naguère membres épars débris sans nom humain chair pêle-mêle sacre d’un vaste reliquaire Dieu vous reconnaîtra poussière de héros. »
Le Choléra aujourd'hui
L comme La Royère
- Ferme de l’Ouest du Chemin des Dames (altitude 184 mètres), appartenant à la commune de Filain.
- 70 habitants en 1914
- C’est un lieu de combats acharnés au début du mois de mai 1917, et la zone reste ligne de front jusqu’au repli des Allemands sur l’Ailette à l’automne, après la bataille de La Malmaison.
- La ferme, très ancienne et très vaste, est entièrement détruite par les combats. Elle est reconstruite entre 1924 et 1930 par l’architecte Clément Camus, qui veut en faire la ferme idéale (normes hygiéniques et pratiques : circulation des machines par exemple). On y trouve notamment les logements des ouvriers agricoles, en dehors de la propriété, le long de la route.
- A quelques hectomètres en direction de La Malmaison, au croisement de la D15 et du Chemin des Dames, est installé un monument commémoratif. Il s’agit d’une tranchée symbolique en béton, qui n’est pas une très grande réussite esthétique mais a le mérite de rappeler l’engagement des troupes coloniales dans la bataille.
Il y a, en outre, une butte-panorama qui permet d’admirer la vue sur la chapelle Sainte-Berthe, la vallée de l’Ailette ou encore Monampteuil. Elle est accompagnée de panneaux superbes, avec des cartes et des comparatifs entre le paysage d’avant 1914 et d’après 1918 (et bien sûr celui qui est devant nos yeux !)
(Chapelle Sainte-Berthe, Monampteuil, et dans le fond, Laon, l'objectif du premier jour de l'offensive Nivelle ...)
samedi 30 août 2008
N comme Nobécourt (René-Gustave)
- « Quand l’ombre s’allongera sur notre solitude et sur notre fatigue, nous apercevrons toujours, émergeant de notre souvenir et couronnant toute notre vie, cette cime embrasée. » (R.G. Nobécourt cité par son fils Jacques)
- Journaliste et écrivain français
- Dieppe 1897 – Rouen 1989
- René-Gustave Nobécourt publie en 1965 Les Fantassins du Chemin des Dames, somme fondamentale et premier livre consacré à cette bataille jusque là délaissée et reléguée au second plan de la mémoire nationale. Il utilise abondamment les témoignages et souvenirs des combattants.
- L’auteur a été lui-même acteur de ce qu’il décrit ; dans son livre, il use de pseudonymes pour parler de lui-même. Aspirant au 28e RI, il connaît son baptême du feu pour la première fois début juin 1917 près de la ferme des Bovettes.
- Le 31, il est blessé à proximité de la tranchée de Berne, dans le saillant de Deimling. « Au carrefour l’aspirant Bernard Lannier dressait une barricade ; un éclair jaune frangé de rouge l’aveugle et il ressent à l’épaule un coup qui le stupéfie. Il pense : « C’est cela être blessé ». Pierre Mauguy, près de lui, dans le même éblouissement, s’est effondré : « c’est cela mourir ». Le sang coule le long du bras de Bernard – car voici l’aspirant Lannier redevenu l’enfant Bernard que l’aumônier de la 6e division, l’abbé Fernand Carrel, recueille au détour du boyau d’Avesnes, tranquillise, oriente et auquel il donne du chocolat : « je vais écrire à vos parents … » La vie a de ces moments singuliers, inhabituels, qui la changent d’un coup sans qu’on le sache aussitôt, sans qu’on s’aperçoive encore ce qu’ils viennent de révéler. Bernard Lannier saura-t-il jamais pourquoi c’est Pierre Mauguy qui est mort, à deux pas de lui ? Bien d’autres mouraient au Chemin des Dames pendant que, dans une creute de Paissy, le médecin nettoyait et bandait l’épaule de l’aspirant. » (Les fantassins du Chemin des Dames, page 275)
- Blessé à nouveau près de Saint-Quentin en octobre, Nobécourt devient sous-lieutenant. Après une troisième blessure en août 1918, il est affecté dans l’artillerie d’assaut (les chars).
- Dès 1919, Nobécourt commence une carrière de journaliste, d’abord en Normandie puis à l’échelon national. Il est aussi l’auteur de nombreux ouvrages (L’année du 11 novembre 1918 par exemple), notamment sur la première et la deuxième guerre mondiale, dans laquelle il s’engage volontairement en 1940, combattant en Normandie.
- René-Gustave Nobécourt revient fréquemment au Chemin des Dames, la dernière fois en 1987.
Source (en dehors de son ouvrage cité) : Lettre du Chemin des Dames n°7 – juillet 2005
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M comme Miette
- 15 km environ
- La Miette prend sa source à Amifontaine, passe par Juvincourt, près du monument aux chars et se jette dans l’Aisne entre Berry-au-Bac et Pontavert.
- Elle est aujourd’hui entourée d’une végétation abondante.
- C’est entre Miette et Choléra que les chars d’assaut attaquent pour la première fois (dans l'armée française), le 16 avril 1917.
vendredi 29 août 2008
M comme Moussy-Verneuil
- 120 habitants
- Avant 1914, Moussy-sur-Aisne et Verneuil-Courtonne appartiennent à la même paroisse mais forment deux communes depuis la Révolution, séparées de quelques hectomètres. Chacune possède une église fort jolie : Saint-Ferry et Saint Ferréol à Verneuil (avec son clocher imposant et comprenant de multiples ouvertures en arcs gothiques), Saint-Jean Baptiste à Moussy (plus sobre et massive). A Verneuil se trouve en outre un château moderne.
- Au moment de l’offensive Nivelle, les deux villages se trouvent sur la ligne de front, en contrebas du Mont de Beaulne. Les soldats du 153e RI qui combattent au bois de Brouzé s’y rendent au ravitaillement (par exemple le grenadier-voltigeur Roger Prudon dans la nuit du 17 au 18 avril, cité dans le livre de R.G. Nobécourt)
- La guerre laisse les deux villages entièrement détruits. En 1923, les deux communes de Moussy-sur-Aisne et de Verneuil sont fusionnées, mais les villages sont entièrement rebâtis (tout comme les églises). Aujourd’hui encore, cependant, les deux parties de la commune sont physiquement séparées.
D comme Duclos (Jacques)
- Homme politique français
- Louey (Hautes-Pyrénées) 1896 – Montreuil 1975
- Ouvrier pâtissier passionné de lecture, Jacques Duclos est mobilisé en 1915. Il est blessé à Verdun en 1916 par un éclat d’obus.
- Après sa convalescence, il rejoint le 60e RI qui part occuper un secteur le long du canal de l’Aisne à la Marne, près de Loivre, en février 1917.
- C’est autour des ruines de la ferme du Godat qu’il attend, dans la nuit du 15 au 16 avril, avant de s’élancer en direction d’Orainville, la mission du 60e étant d’aider les régiments voisins pour la prise du bastion de Brimont.
- Si les Français parviennent à avancer jusqu’à la voie ferrée dans la matinée, la situation se complique lorsque les Allemands organisent une contre-attaque alors que le soutien de l’artillerie et des régiments voisins du 60e est insuffisant. Jacques Duclos est alors fait prisonnier. Son régiment perd près de 1 000 combattants au cours de la journée.
- Pendant sa captivité, Duclos se lie d’amitié avec des Russes. De retour en France à la fin de la guerre, il poursuit sa carrière de pâtissier tout en jouant un rôle éminent au sein de l’ARAC (Association républicaine des Anciens Combattants) ; la lecture du Feu de Barbusse le marque énormément et il devient un antimilitariste virulent.
- Il adhère au PC dès sa fondation, en 1920, avant d’être élu député en 1926.
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D comme Dreyfus (Alfred)
- Militaire français
- Mulhouse 1859 – Paris 1935
- Réhabilité en 1906, le commandant d’artillerie Alfred Dreyfus demande la promotion au rang de lieutenant-colonel qu’il estime méritée eu égard à ses années « perdues » à cause de sa condamnation. Face au refus de la hiérarchie, il demande sa mise à la retraite en 1907 ; il devient réserviste.
- En 1914, à 55 ans, il est mobilisé pour s’occuper de la défense de Paris, poste qu’il occupe jusqu’à la fin de 1916. Cependant il ne cesse de demander son affectation dans une unité combattante, ce qu’on lui refuse en arguant de son âge et de son état de santé.
- Les choses changent début 1917 face au besoin d’officiers après les pertes de Verdun : Dreyfus est affecté à la 168e DI comme adjoint au commandant du parc d’artillerie (le colonel Larpent, antidreyfusard virulent …).
- En mars 1917, Dreyfus arrive dans l’Aisne, près de Bazoches, pour participer à la préparation de l’offensive Nivelle : « Ai été voir le tir d’une pièce de 340 (27 km de portée) tirant sur la gare et les embranchements de Laon et d’obusiers, en batterie à 1500 m à l’ouest de notre bivouac. » (5 avril)
- Malgré les contretemps et les conditions climatiques déplorables, les objectifs sont maintenus : « Toute la nuit, grondement formidable des canons de tout calibre. Dans la nuit, je reçois les ordres pour l’offensive qui doit commencer demain. Je dois franchir l’Aisne au pont de Bourg-et-Comin et me diriger par Vendresse vers Courtecon. » (15 avril)
- L’échec de l’offensive contrarie les plans ; « nous sommes là un groupement immense sur les bords de l’Aisne. » C’est sur la rive gauche de l’Aisne qu’il passe les jours suivants, près de Vieil Arcy, sans pouvoir avancer, se contentant de ravitailler les batteries situées en rive droite.
- La nouvelle offensive lancée le 4 mai n’y change rien, « le Chemin des Dames devant nous tient toujours » ; le 12, son cantonnement devient même « intenable » et il doit se replier vers l’arrière.
- Mi-juin, Dreyfus quitte le Chemin des Dames pour le nord-est du pays. En mars 1918, il retourne à l’arrière, atteint par la limite d’âge ; il devient lieutenant-colonel de réserve.
Source principale (notamment pour les extraits de ses carnets) :
Georges Joumas in Lettre du Chemin des Dames n°17 (pages 8 à 10)
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jeudi 28 août 2008
M comme Monampteuil
- Village de la rive droite de l’Ailette, sur une hauteur qui domine la vallée.
- 170 habitants
- Monampteuil est détruit en 1917, notamment l’église Notre-Dame. La reconstruction se fait notamment grâce au soutien du Comité américain pour les régions dévastées (CARD), qui fournit les machines pour les moissons.
- Depuis Monampteuil, notamment la bien nommée rue de Bellevue, le panorama est magnifique sur la vallée de l’Ailette, le versant Sud et la ligne d’horizon toute droite du Chemin des Dames. On domine Pargny-Filain, Filain, Chevregny ou Chavignon
- Près du village se trouve le lac (ou bassin) de Monampteuil, en bordure du canal Aisne-Oise, sur lequel vient d’être construite une base nautique (Axo’plage).
NB : Un site sur Monampteuil
M comme Montaigu
- Village à l’Est de Laon, près de l’A26, sur les premières hauteurs après la plaine picarde.
- 700 habitants environ
- Montaigu est occupé par l’armée allemande de septembre 1914 à octobre 1918. Le village abrite deux très beaux cimetières allemands.
- Montaigu I a été créé à proximité d’un hôpital de campagne, au pied du Mont Héraut. A partir de 1920, il a servi de noyau au regroupement des tombes allemandes situées dans une soixantaine de communes, en particulier celles des cimetières créés par les Allemands pendant la guerre dans les communes qu'ils occupaient, comme à Mauregny-en-Haye (plus de 1 000 tombes), Coucy-les-Eppes (plus de 500) et Berrieux (600).
Les hommes inhumés ici ont tous combattu à l'est du Chemin des Dames, principalement à l'automne 1914, début 1915, en avril et mai 1917 (lors de l'offensive Nivelle), à la fin du mois de mai 1918 et de septembre à octobre de cette même année.
Il comprend 7 192 corps, dont 1 790 en ossuaire.
(Source : Mémorial virtuel du ChdD)
Un majestueux et original édifice en grès rose surplombe le cimetière et ses bouleaux. Il a été réalisé en deux phases : dans les années 1930 d’abord, puis à la fin des années 1960. Les noms des hommes inhumés sont inscrits sur des panneaux en bois dans une crypte intérieure, tandis qu’une sorte de cloître donne un charme particulier à ce lieu si paisible, isolé dans la campagne.
- Montaigu II est plus petit : 633 tombes. Contrairement aux autres cimetières allemands, les tombes ne sont pas identifiées par des croix mais par des stèles à même le sol. Il épouse la forme incurvée du versant sur lequel il a été créé, en contrebas du village.
jeudi 21 août 2008
B comme Bossut (Louis)
- Militaire français
- Roubaix 1873 – Berry-au-Bac 1917
- En avril 1917, il commande les chars qui attaquent à Berry-au-Bac.
« Vous n’ignorez pas que le plan de la première attaque des chars français est loin d’être ce que j’avais préconisé ! (…) Je ne veux pas que les survivants me reprochent la mort inutile de leurs camarades. En leur montrant moi-même le chemin, cette crainte disparaît. Je n’accepte donc de transmettre l’ordre d’attaque qu’à condition de marcher le premier à l’ennemi ». Dans une lettre pathétique qu’il adresse au général Estienne, Louis Bossut pressent l’échec et demande à marcher en tête sur son char « Trompe la Mort ».
- Il meurt au combat le 16 avril. Son corps est ramené vers les lignes françaises par son propre frère. Enterré d’abord dans le cimetière communal de Maizy, il repose dans le caveau familial de Roubaix.
(Source : Lettre du Chemin des Dames n°11 – juin 2007)
A comme Avant
L’évolution démographique est négative : 228 décès pour 217 naissances à Craonne entre 1900 et 1913. Le canton de Craonne passe de 11 011 habitants en 1881 à 8 630 en 1911. Les villages de la vallée de l’Ailette sont particulièrement touchés.
La viticulture est en crise : le « petit âge glaciaire » rend les vendanges aléatoires et très forte la concurrence des vins méridionaux, puis le phylloxéra touche la zone à partir de 1912. Certains poursuivent néanmoins leurs efforts : le maire de Condé-sur-Aisne obtient que 9 communes du canton de Vailly soient classées dans la Champagne viticole. Ailleurs, la reconversion de la vigne s’est faite le plus souvent vers les cultures maraîchères.
La culture de la betterave à sucre est plus florissante. Si la sucrerie de Cerny est fermée depuis 1903, plusieurs se sont ouvertes, notamment dans la vallée de l’Aisne (Berry-au-Bac, Vailly, etc.). Les exploitations agricoles sont cependant de grande taille sur le plateau (Hameret, Hurtebise, La Royère).
Le percement du canal Aisne-Oise dans les années 1880 ne provoque pas un regain d’activité très net pour la région, même si son trafic est intense en 1914.
L’activité industrielle est très peu présente, sauf à Corbeny (fabrique de barattes Boucher) et à Vailly, seule commune à voir sa population augmenter grâce à l’installation en 1903 d’Antoine-Mathias Wolber, industriel de Levallois-Perret, et de sa manufacture de pneumatiques et de caoutchouc florissante (marché du cycle).
Le chemin de fer arrive tardivement : seulement en 1905 pour la ligne Soissons-Rethel, avec embranchement pour Craonne et Corbeny à partir de Pontavert. La ligne de la vallée de l’Ailette est toujours en attente en 1914.
Source : Guy Marival, « Le Chemin des Dames en 1914 – Croquis d’un paysage avant la bataille », dans N. Offenstadt (dir.) Le Chemin des dames – De l’événement à la mémoire (Stock, 2004)