jeudi 8 janvier 2015

T comme Tournant de la mort



- « En 1914, lorsqu’on allait d’Oeuilly à Jumigny, dans l’Aisne, on trouvait à gauche, juste après avoir quitté la grand-route de Beaurieux, une ferme appelée Cuissy-Ferme. Tout de suite après, le chemin grimpait sur une colline en faisant un virage avant de redescendre vers Jumigny. En arrivant dans ce secteur, à l’automne 1914, on nous avait bien recommandé de ne pas nous faire voir dans cet endroit que les soldats avaient surnommé « Le Tournant de la Mort » : les Allemands avaient l’habitude de le canarder souvent, et nombreux étaient les hommes à y avoir déjà trouvé la mort. Aussi, lorsqu’il nous arrivait d’y passer, à pied ou avec les voitures, ne traînions nous pas. »

- C’est par ces mots que Louis Henrio, du 88e RIT, commence la préface du recueil de ses mémoires de guerre, intitulées précisément Le tournant de la mort (Kammdro an Ankoù en version originale bretonne).
- Comme le « Carrefour de la mort » de l’autre côté du vallon du Tordoir, ce secteur dangereux est pourtant un point de passage essentiel quant au ravitaillement des secteurs du plateau de Paissy ou de la Vallée Foulon. D’où sa mauvaise réputation auprès des soldats …

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